CHILDREN
Blanc, blanc foncé, noir clair, noir. Filles.
Blanc, blanc foncé, noir clair, noir. Garçons.
Blanc, blanc foncé, noir clair, noir. Messages.
Blanc, blanc foncé, noir clair, noir. Filles.
BLANC, BLANC FONCÉ, NOIR CLAIR, NOIR I 2007
Les races n’existent pas. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, on n’assiste qu’à un progressif fondu des traits et des types humains les uns dans les autres. À Fribourg, on compte plus de cent nationalités et croise dans les rues des jeunes en provenance de la planète entière.
BLANC, BLANC FONCÉ, NOIR CLAIR, NOIR, conçu en 2007 dans le cadre des festivités qui commémorent les 850 ans de la ville de Fribourg, consiste à créer un dégradé humain entre des jeunes « blancs » et des jeunes « noirs », tous élèves des cycles d'orientation de la cité des Zaeringen. Deux photographies, l'une avec douze filles, l'autre avec douze garçons sont présentées dans l'espace public.
Le projet suscite de nombreuses discussions et des réactions en grande majorité positives. Après quelques jours d’exposition, des déprédations racistes et sexistes sont cependant perpétrées contre les images : celle des garçons est surmontée de propos racistes alors que les visages, les seins et les sexes des filles les plus « noires » sont griffés. Les jours suivant le vandalisme, des fleurs et des messages de tolérance sont déposés au pied des photographies.
Par rapport aux adolescents présents sur les images. il est intéressant de constater que plusieurs de ceux qui proviennent d'autres contrées que la Suisse, se sont fait naturaliser et s’affirment désormais comme Suissesses et Suisses. Des familles dont le nom est Douihou ou Matuvangua, par exemple, sont aujourd'hui originaires du canton de Fribourg. Il est intéressant aussi de noter que dans la série des filles, la plus « noire » des participantes est une Suissesse alors que la plus « blanche » est une Portugaise, preuve s'il en est que dans un monde globalisé où les échanges s'accélèrent, le métissage n'est pas prêt de s'interrompre.
Avec la participation de :
Série filles, de gauche à droite :
Tracy Matuvangua, originaire de Fribourg, Suisse
Gaëlle-Laure Toki, originaire de Uige, Angola
Hélène Neto Paiva, originaire de Luanda, Angola
Stephania Dos Santos, originaire de Saint Vicente, Cap Vert
Carole Braillard, originaire de Sottens et Moudon, Suisse
Deniz Barcedogmus, originaire de Fribourg, Suisse
Antonella Masdea, originaire de Filadelfia Vibo Valentia, Italie
Nadine Da Cruz, originaire de Trancoso-Guarda, Portugal
Johanne Clément, originaire de Épendes, Suisse
Stéphanie Ayer, originaire de Sorens, Suisse
Marina De Palma, originairee de Benevento, Italie
Vanessa Inteiro Ramires, originaire de Coimbra, Portugal
Série garçons, de gauche à droite
Emmanuel Mvogo, originaire de Yaoundé, Cameroun
Gaëtan Mbengi, originaire de Villars-sur-Glâne, Suisse
Claudio Ngudiavita, originaire de Luanda, Angola
Tomé Anongba, originaire de La Coruña, Espagne
Baptiste Tarasi, originaire de La Verrerie, Suisse
Rahul Chowdhury, originaire de Moulovi Bazar, Bengladesh
Stéphane Laufer, originaire de Le Locle, Suisse
Marwan Douihou, originaire de Corminboeuf, Suisse
Yannis Raptis, originaire de Epire, Grèce
Michaël Quarta, originaire de Ferpicloz, Suisse
Ilir Aliji, originaire de Serbinova, Macédoine
Florian Michel, originaire de Guggisberg, Suisse
BLANC, BLANC FONCÉ, NOIR CLAIR, NOIR est lauréat du concours de création lancé par la Ville de Fribourg à l'occasion de son 850e anniversaire.